jeudi, novembre 24, 2005

Violences Conjugales

L'Express

Toujours la même histoire, et jamais la même. L'amour à mort. Ou, plus exactement, la conjugalité à mort. Un père de famille qui assassine les siens avant de se donner la mort, un «amoureux» qui, comme Bertrand Cantat, tue sa compagne d'une volée de gifles ou d'un coup de poing trop appuyé ou, plus rarement, une femme qui réplique à son conjoint en se jetant sur lui, un couteau à la main.
Je ne suis pas fan de Cantat au point de vouloir le défendre becs et ongles. Je ne suis pas non plus un mysogine pour qui la violence conjugale serait un complot féminin. Cependant, comment se fait-il, malgrès tout ce que j'ai pu lire sur cette 'affaire', que rien ne permette de dire qu'il s'agit réellement de ce que l'on appelle communément 'violence conjugale'? Le fait qu'il ait été jugé coupable ne le démontre pas non plus, car, si il a causé la mort de Marie Trintignant, il est juste qu'il soit puni(dans la mesure ou la punition sert à quelquechose-mais cela est un autre débat), mais cela n'en fait pas pour autant un batteur de femmes. L'intuition n'est pas non plus une preuve. Si il y a sans aucun doute un grand nombre d'hommes qui battent leurs femmes, cela ne signifie pas que tous les cas de violences dans des couples sont le fait d'hommes violents. Pour faire un paralèlle, si il y a beaucoup de cas de violences racistes dans ce pays comme dans d'autres, cela ne veut pas dire que toute violence d'un blanc sur un noir est le fait de violence raciste.
Si, accidentellement ou non, Bertrand Cantat était tombé et s'était retrouvé dans le coma pour ensuite mourir, aurait-on traité Marie Trintignant de meurtrière? Je ne le pense pas.

Je ne suis pas là pour juger cette affaire-je ne suis ni juge, ni avocat, ni procureur. Du reste, cette affaire a été jugée par la loi. Elle continue cependant à être jugée par les médias et l'opinion publique. Ce qui me parait frustrant, c'est la volonté de pepetuer des jugements non-fondés. Si il y a des faits qui montrent que je me trompe, je suis pret à les voir.