jeudi, novembre 24, 2005

Violences Conjugales suite

L'Express

Cet article confirme cependant que la violence conjugale est en effet un réel problème. Comme il l'est dit dans cet article, les statistiques n'étaient pas connus jusqu'à présent. Cependant, ce n'est pas le seul problème. Comme souvent pour le viol, ces violences se passent dans un cadre intime, et sont perpétuées par des proches. Il est donc difficile dans le meilleur des cas de définir cette violence. De plus, dans beaucoup de cas la police et la justice manque de volonté. Il ne s'agit peut-être pas là d'un comportement ouvertement sexiste, mais tout au moins d'un manque d'intérêt de la part de la police et de la justice. Ceci peut peut-être s'expliquer par le fait que ces milieux, comme la plupart de instances de l'Etat, sont dominés par des hommes, mais je pense qu'il s'agit plutôt d'un manque d'intérêt de la part de l'opinion publique. La violence conjugale doit être autant fustigée que la violence raciste. Pour cela, il faut bien sûr que cette violence soit plus médiatisée, mais aussi que le débat reste rationnel. Lorsque le débat devient émotif, cela en diminue la portée, qu'il s'agisse de violence conjugale, de racisme, d'anti-sémitisme ou autres.

En France métropolitaine, une femme meurt tous les quatre jours de violences au sein du couple. Et un homme tous les seize jours. 1 décès sur 10 est le fruit de coups portés sans intention de donner la mort. Ces homicides concluent souvent, dans 2 cas sur 3, un cycle de cauchemar conjugal: 1 femme sur 2 subissait déjà des violences, pour 1 homme sur 5. Quant aux meurtriers, ils avaient eux-mêmes essuyé des coups dans le passé: c'est le cas de 1 femme auteur sur 2, et de 1 homme sur 15.