jeudi, mars 22, 2007

Quatre

Une Âme pour l'Europe


Wim Wenders in Signandsight

“Qu’est-ce que l’Europe ?” “Comment va l’Europe ?” On pourrait dire que l’Europe est fucked, à l’état d’épave, foutue**, quand on repense au désastre de la Constitution, à l’influence politique réelle de l’Europe, au manque d’enthousiasme pour l’idée européenne dont ont fait preuve les citoyens ces derniers temps. Les Européens en ont jusque-là de l’Europe… D’un autre côté, quand on l’observe de l’extérieur, l’Europe est le paradis sur terre, la Terre promise. Depuis deux mois, je l’observe de Chicago et de New York, de Tokyo et de Rio, d’Australie et du cœur de l’Afrique, du Congo, et, la semaine dernière, de Moscou. Je vous le dis : de partout l’Europe paraît sous un jour différent, mais toujours comme un paradis, comme un rêve de l’humanité, un berceau de paix, de prospérité, de civilisation. Ceux qui vivent en Europe depuis longtemps en sont fatigués. Ceux qui ne sont pas ici, qui vivent ailleurs, veulent nous rejoindre à tout prix. Je peux me poser la question : pourquoi l’Europe me paraît-elle si “sacrée” quand je la contemple de loin ? Et pourquoi me semble-t-elle aussi profane, triviale, presque ennuyeuse dès que j’y reviens ? Quand j’étais jeune, je rêvais d’une Europe sans frontières. Aujourd’hui, je voyage ici et là, sans montrer mon passeport, en payant avec la même monnaie (même si son nom se prononce partout différemment). Mais où est passée mon émotion ? Ici, à Berlin, je suis allemand, toujours, de tout mon cœur. Mais à peine arrive-t-on en Amérique qu’on ne dit plus que l’on vient d’Allemagne, de France ou d’ailleurs. On vient “d’Europe”, ou on y retourne. Pour les Américains, l’Europe est synonyme de culture, d’histoire, de style et de savoir-vivre*. C’est la seule chose qui les fasse se sentir étrangement inférieurs. Et de façon permanente. Même depuis l’Asie et d’autres coins du monde, l’Europe est vue comme un foyer de l’histoire humaine, de la dignité et, oui, encore une fois : de la culture. L’Europe a bien une âme. Inutile d’en chercher une. Elle est déjà là. Ce n’est ni sa politique ni son économie. C’est d’abord sa culture. Mais je suis inquiet. Pour ses citoyens comme pour le reste du monde, l’Europe apparaît toujours d’abord comme une puissance économique, dotée d’armes politiques et financières, jamais culturelles. L’Europe ne se bat pas sur le terrain de l’émotion ! Mais qui donc aime son pays pour sa politique ou son économie ? Personne ! A cent mètres d’ici, comme dans toutes les capitales européennes, se trouve un des showrooms de l’Union européenne. Qu’y voit-on ? Des cartes, des brochures, des guides économiques, des quantités de chiffres sur l’histoire européenne. Quel ennui ! Qui donc essaie-t-on d’atteindre ou d’ennuyer à mourir ? Nous vivons à l’ère de l’image. Aujourd’hui, aucun domaine n’a autant de pouvoir que l’image. Les livres, les journaux, le théâtre… Rien ne rivalise avec le pouvoir de l’image animée du cinéma et de la télévision. Pourquoi aujourd’hui, en Europe comme ailleurs, “aller au cinéma” est-il synonyme de “voir un film américain” ? Parce que les Américains ont compris depuis longtemps ce qui émeut les gens, ce qui les fait rêver. Et ils ont mis en pratique ce savoir de manière radicale. Tout le “rêve américain” est une invention du cinéma dont le monde entier s’est mis à rêver. Il ne s’agit pas de discréditer cette idée, mais de poser la question : qui rêve du rêve européen ? Un exemple concret et récent me revient à l’esprit. Dans les deux prochains mois, près de 20 millions, 30 millions ou même 50 millions d’Européens vont aller voir le même film. Ça a commencé l’autre jour, dans toutes les émissions, dans tous les journaux, sur toutes les chaînes – j’ai fait le tour des chaînes européennes –, on parlait de la première d’un film à Londres. Vous l’avez probablement deviné, il s’agissait d’un James Bond, où le gentleman au service de Sa Majesté combat l’injustice et sauve le monde depuis près de quarante ans. Vous souvenez-vous de ce formidable Ecossais qui a incarné ce héros européen, sir Sean Connery ? Ou de cet Irlandais élégant et cultivé, Pierce Brosnan ? Cette année, entre Noël et le jour de l’an, des millions d’Européens vont voir en même temps une espèce de petit gangster, qui ressemble, permettez-moi de le dire, à Vladimir Poutine comme deux gouttes d’eau. Ce nouveau James Bond est plus brutal et impitoyable. Que veut nous dire cette production américaine ? D’accord, j’exagère peut-être, mais le cœur du problème n’en reste pas moins vrai : nos mythes ne nous appartiennent plus. Rien ne marque l’imaginaire contemporain aussi profondément et aussi durablement que le cinéma. Mais nous n’en avons plus le contrôle, il ne nous appartient plus. Nos propres inventions nous échappent. Le cinéma européen existe – malgré tout ! – dans une cinquantaine de pays, mais les films européens n’ont plus le même poids. Les images de ce cinéma européen pourraient aider toute une nouvelle génération à se reconnaître, elles pourraient définir l’Europe, avec émotion, avec force et sur la durée. Ces films pourraient être le relais de la pensée européenne dans le monde, mais nous nous sommes laissé prendre cette arme des mains. Je dis bien le mot “arme”, car les images sont les armes les plus puissantes du XXIe siècle. Il n’y aura pas de “conscience européenne”, pas d’émotion pour ce continent, pas de future identité européenne, pas de lien réel, tant que nous ne parviendrons pas à donner à voir nos propres mythes, notre histoire et nos sentiments. L’Espagne n’a pas de meilleur ambassadeur que Pedro Almodóvar, la Grande-Bretagne que Ken Loach et la Pologne qu’Andrzej Wajda ou Roman Polanski. Bien qu’il soit mort depuis treize ans, Federico Fellini incarne toujours l’âme italienne. Voilà ce que fait le cinéma : il crée et donne forme à notre conscience de nous-mêmes et des autres ! Il crée une idée européenne, une volonté européenne, cette “âme” européenne dont tout le monde parle. Mais regardez la place que nous accordons à notre trésor, quel rôle nous lui laissons dans la vie culturelle européenne, avec quelle négligence, aujourd’hui comme hier, la politique européenne traite le cinéma et la culture en général. Pourtant, c’est le ciment, la colle, qui soude les émotions européennes ! Tous ces pays qui se languissent de l’Europe, tous les nouveaux et les futurs pays membres de l’Est, auraient d’une part la possibilité de se présenter, de nous parler d’eux, de nous plaire, et pourraient d’autre part s’enthousiasmer pour l’idée européenne, pour l’âme européenne, si nous soutenions davantage nos ambassadeurs mutuels, si l’Europe voulait bien croire au pouvoir de l’image. Nous faisons une grave erreur. Nous nous battons avec des armes politiques et économiques, mais pas avec nos émotions. A côté, dans le showroom de l’Europe, les cartes du monde les plus ennuyeuses sont accrochées aux murs pendant que, dans nos principales ambassades, dans les cinémas et à la télévision, les Etats-Unis, superpuissance de l’image, fascinent le public, y compris le public européen. Cette jeune génération que l’on prive d’Europe adressera un jour d’amers reproches aux politiciens européens. “Pourquoi avez-vous laissé l’Europe devenir ennuyeuse ? Pourquoi n’avez-vous parlé que de politique, au lieu de nous montrer et de nous faire aimer notre beau continent ?” L’Europe a une histoire culturelle, sa vie culturelle contemporaine, sa politique culturelle. C’est ce que George Soros appelle la “société ouverte”. Parce que l’Amérique, explique-t-il, a échoué ces derniers temps à incarner ses valeurs morales et politiques, l’Europe est aujourd’hui un modèle encore plus important aux yeux du monde. Mais ce modèle est malade, il ne croit plus en la force de ses propres images ! La société ouverte, cher monsieur Soros, n’entraînera, n’enthousiasmera, n’inspirera personne tant qu’elle ne sera qu’une idée abstraite. Elle doit être rattachée à des émotions. Ces émotions européennes sont là devant nous, à portée de main, les citoyens n’attendent qu’elles, mais nous les laissons de côté et nous abandonnons le terrain de l’image au reste du monde. J’espère que l’Europe prendra conscience avant qu’il ne soit trop tard de l’importance de ce champ de bataille que nous sommes sur le point d’abandonner sans résistance… * Dans le cadre de la conférence “Une âme pour l’Europe”. ** En français dans le texte.

mardi, mars 13, 2007

Racisme institutionnel dans la police britannique


Le Monde

Est-il possible d'éradiquer le racisme au sein de la police britannique ? La mésaventure survenue à Ali Dizaei, un haut gradé d'origine iranienne de la Metropolitan Police de Londres, a relancé le débat sur la persistance, malgré les réformes, d'attitudes discriminatoires parmi les bobbies. Soupçonné à tort d'être un espion iranien par les services de sécurité britanniques, mis illégalement sur écoutes, filé dans tous ses déplacements, faussement accusé de viol, le superintendant musulman a été acquitté en 2003 par la justice. D'après son autobiographie, Not One of Us, publiée ces jours-ci, Ali Dizaei a été victime d'une affaire Dreyfus à l'anglaise, orchestrée par un groupe de policiers racistes de la "Met". Malgré sa relaxe, il n'a dû sa réintégration qu'à l'appui du ministère de l'intérieur, inquiet de l'impact de cette contre-publicité sur les efforts de recrutement de policiers issus de l'immigration de couleur. Au-delà d'Ali Dizaei, certains hiérarques de Scotland Yard visaient à déstabiliser la National Black Police Association, NBPA, dont il était le conseiller juridique. Cette association de lutte contre le racisme au sein de la police britannique avait été créée en 1999, à la suite du meurtre, cinq ans plus tôt, de Stephen Lawrence, un étudiant de 18 ans d'origine jamaïcaine, assassiné par cinq jeunes Blancs. Le rapport MacPhearson avait dénoncé le "racisme institutionnalisé" pour expliquer le laxisme des inspecteurs chargés d'élucider ce lynchage par des nazillons, relâchés faute de preuve. "Notre association n'a rien à voir avec la couleur de la peau proprement dite mais est ouverte à tous ceux qui se sentent victimes de racisme. Grâce à la législation antidiscriminatoire, la situation s'est améliorée, mais il y a encore beaucoup à faire", déclare un porte-parole de la NBPA, forte de 2 000 policiers. Des réformes ont été engagées par la police londonienne, en particulier la création d'une force auxiliaire d'îlotiers largement ouverte aux minorités ethniques. Reste que sur ses 30 000 policiers, la Metropolitan Police, chargée du Grand Londres, ne compte actuellement que 268 bobbies de confession musulmane. Or sa zone d'intervention comprend 600 000 musulmans. A ce jour, une seule force régionale, celle du Kent, sur les quarante-trois que compte le Royaume-Uni, est dirigée par un non-Blanc. L'un des grands obstacles à l'intégration des musulmans au sein de la police britannique est sa culture très particulière, dominée par le pub, la cantine et, pour beaucoup de ses membres, par les loges maçonniques, peu accueillantes aux immigrés de couleur. Ali Dizaei ne boit pas d'alcool et ne mange pas de porc, viande qui fait l'ordinaire du restaurant des commissariats. Par ailleurs, très marquées à droite, les Loges, actives au sein de la police et de la justice, sont fermées aux catholiques comme aux musulmans. S'ajoutent les réticences des parents de jeunes issus de l'immigration de voir leurs rejetons doués embrasser la carrière de policier, préférant les professions jugées plus accueillantes, comme la finance, la médecine ou le droit. A l'instar de l'armée, de la monarchie ou de la justice, la police reste perçue comme un bastion du vieil ordre impérial blanc. Enfin, l'accent mis par le gouvernement travailliste sur la lutte antiterroriste décourage bon nombre de recrues potentielles. Comme l'indique Yasmine Alibaï-Brown, chroniqueuse à The Independent, "les jeunes musulmans ne veulent pas se transformer en bras armés de la politique de Tony Blair contre leurs coreligionnaires". Malgré la controverse, l'affaire Dizaei doit être mise en perspective, comparée aux énormes progrès réalisés ces dernières années, insiste John Azah, le responsable du groupe indépendant créé par Scotland Yard pour veiller à l'avancement des gens de couleur. Marc Roche

La République comme objet de culte


Vue d’Allemagne, l’idéologie laïque et républicaine des Français s’apparente à une religion. Or l’observance du dogme semble empêcher les fidèles d’accepter la moindre réforme.
En France, le professeur de philosophie fait partie de cette espèce de “philosophe” dont la fonction consiste à donner une base transcendantale à la République, c’est-à-dire à justifier celle-ci par une logique universelle. C’est pourquoi il s’exporte mal. Ailleurs, on le qualifierait d’idéologue d’Etat ou d’éminence grise. Les républicains transcendantaux ne s’adressent pas vraiment aux amateurs de philosophie mais opèrent essentiellement dans les écoles, les séminaires d’enseignants, les administrations et les commissions ministérielles. C’est là qu’ils dévoilent leur pensée et leur argumentation, avec une force toute cléricale. Que ce soit la structure des départements, le mode de scrutin, la laïcité, la réforme des programmes scolaires, tout a droit à son onction philosophique. Les cadres de la République baignent dans un rationalisme qui leur donne la conviction missionnaire qu’ils incarnent la raison*, un concept aussi sacré que la République et tout aussi universel. On pourrait considérer ce républicanisme transcendantal comme un trait folklorique sympathique, à l’instar des clubs de tir en Allemagne, s’il n’était pas devenu au cours des dernières années un modèle figé. Au nom de la République de la raison éternelle de 1789, toute réorientation de la politique intérieure et extérieure de la France est impossible, de la question corse à la réforme des programmes scolaires en passant par la politique africaine. Syndicats, fonctionnaires, étudiants lancent aussitôt des marches de protestation au cours desquelles ils scandent ce qu’on leur a fait entrer dans le crâne en cours de philo : la République est une et indivisible, les communes ne peuvent donc pas gérer les écoles, la Corse ne peut bénéficier d’un statut particulier, le système de retraite des cheminots doit rester comme il est, il ne doit pas y avoir de quota de parité hommes-femmes, les universités ne peuvent prétendre à la moindre autonomie, le domicile détermine l’école qu’on fréquente. Henri Pena-Ruiz est l’un des éminents représentants de ce républicanisme transcendantal et son domaine de compétence est la laïcité. L’année dernière, le ministère des Affaires étrangères l’a chargé d’arpenter l’Allemagne en missionnaire pour prêcher aux infidèles la laïcité et l’interdiction du voile à l’école. M. Pena-Ruiz a cité Nicolas Sarkozy à comparaître devant le tribunal de la raison laïque pour avoir proposé – ô blasphème – d’accorder des aides publiques à la construction de mosquées. Il a immédiatement eu droit à un cours de rattrapage dans Le Monde : “Que reste-t-il de la laïcité quand on rétablit un financement discriminatoire ? La République n’est pas une juxtaposition de communautés particulières. Il n’y a pas en France 5 millions de ‘musulmans’mais 5 millions de personnes issues de l’immigration maghrébine ou turque. La promotion du bien commun à tous [écoles, logement social, gratuité des soins médicaux], et non la prise en charge publique de la religion, est la meilleure solution au problème soulevé.” L’argument est simple. La République ne connaît ni musulmans ni autres communautés particulières, elle ne connaît que des Français universels. Et ceux-ci sont tous égaux. Il ne doit pas y avoir de privilèges et du coup, il n’y a plus non plus de discriminations ; c’est ce qui ressort du principe d’égalité. Et Pena-Ruiz ajoute : “Ne nous trompons pas de combat. Ce n’est pas l’étranger comme tel qui pose problème à la République, mais celui qui entend s’affranchir de la loi commune, pour lui substituer sa loi particulière, qu’elle soit religieuse ou coutumière.” Quand les étrangers ne posent-ils pas problème à la République ? Vous avez deviné : quand ce sont de bons Français. Ce serait faire tort aux républicains comme Pena-Ruiz de supposer qu’ils ne souscrivent pas de bonne foi à l’idée que la République française est une affaire qui s’adresse à l’homme universel et dans laquelle toutes les particularités doivent s’effacer pour le bien commun. D’un autre côté, il est également clair que cette idée confond toujours l’homme universel et la France, et ignore impitoyablement le reste du monde. L’universalisme n’est donc pas la solution à l’exclusion qui frappe les Arabes et les Noirs. Par son ethnocentrisme déguisé en logique de la raison, il est lui-même le problème. Dans la campagne électorale actuelle, on se retrouve donc dans une situation étrange : la gauche, du fait de sa tradition républicaine, risque de rester engluée dans le conservatisme, tandis que Sarkozy, par son libéralisme, est ouvert à de nouvelles stratégies d’intégration. Ce qui peut séduire les progressistes de gauche.

* En français dans le texte.

Clemens Pornschlegel

Süddeutsche Zeitung

lundi, mars 05, 2007

Manif à la capitale

Manifestation jeudi 8 mars à Paris

Pas de féminisme sans anti-impérialisme !

Non à l’exécution de Wacen [Wassan], Zaineb et Lika [Liqa] !

Trois jeunes irakiennes, Wacen, Zaineb et Lika âgées respectivement de 31, 25 et 26 ans viennent d’être condamnées à mort par la cour suprême irakienne pour cause de complicité dans le meurtre de policiers collaborateurs de l’occupation et pour participation à des actes de résistance qualifiés de terroristes par ce tribunal fantoche.
Toutes trois sont des prisonnières de guerre dont les droits sont bafoués et qui pourtant devraient être protégées par les conventions de Genève.

Le Collectif des féministes indigènes (CFI) tient à rappeler que la cause des femmes a toujours été un alibi de choix pour justifier l’ingérence impérialiste. Déjà en Afghanistan, le féminisme avait été convoqué pour cautionner la mise sous tutelle du peuple afghan. Le magazine « Elle » s’était alors distingué en ouvrant une succursale à Kaboul qui devait être la pierre inaugurale de la libération des femmes afghanes. Quel constat aujourd’hui ? Le même couplet va bientôt nous être servi pour justifier une nouvelle guerre, cette fois, contre l’Iran, si l’on en croit les déclarations belliqueuses de l’administration Bush. Ce discours qui voudrait faire de la guerre le moyen de faire progresser la démocratie et l’Etat de droit est une infâme escroquerie. Depuis l’intervention des Américains en Irak, les conditions et les droits des femmes n’ont cessé de se dégrader (viols, torture, meurtres et oppression religieuse).

L’instrumentalisation du féminisme est devenu une arme de destruction massive au service des intérêts impérialistes occidentaux. Combien de guerres encore avant que ne se construise un vaste mouvement résolument et féministe et anti-impérialiste ?!
Toutes et tous à la manifestation des femmes le 8 mars prochain à 18h au Père Lachaise derrière la banderoles du Collectif des Féministes Indigènes

Nous porterons, toutes et tous, en solidarité avec la résistance anti-impérialiste et anti-coloniale, un keffieh sur la tête...


Contact : feministesindigenes@yahoo.fr / 06-62-98-95-77



Quotidiennement, de nouveaux articles sur notre site
http://www.indigenes-republique.org


Coup De Gueule

Non! Voter n'est pas un acte citoyen. Non! Voter n'est pas militer. Non! Refuser le vote, voter blanc n'est pas un acte égoïste ni un acte irresponsable.
Voyez toutes ces stars qui appelent les jeunes à aller voter. Les appelent-t-ils à s'organiser, manifester, se révolter, militer? Non, ils les appelent à voter! Ils les appelent à rentrer dans le rang, à devenir des moutons.
Alors, oui, allez voter. C'est votre droit après tout, et on en a si peu. Mais ne croyez pas que vous faites là votre devoir citoyen. Ne croyez pas qu'en votant vous allez participer à changer la face du monde. Par contre, mobilisez vous, refusez d'entrer dans le rang, faites un pas de côté!
Si y en a qui sont pas contents, je les attends!