Voici quelques mots de nôtre philosophe préféré sur Campus. J'écris de mémoire.
"Quand un écrivain écrit une grande oeuvre, il a toujours raison"Si ce n'est pas de l'élitisme...un élitisme que même les américains qu'il adule tant réfuteraient je pense.
"j'éssaie de faire de la philosphie deuis 1977 avec les yeux Je suis allé voir au Pakistan, en Afghanistan, en Afrique, pour voir ce qui s'y passe..."
"je suis allé voir Guantanamo...c'est indigne de l'Amérique,...mais c'est pas le goulag"
C'est très bien d'aller voir ce qui se passe ailleurs, mais qu'en est-il alors d'Israel?
BHL a dit ailleurs(traduit de l'anglais):
"Mon lien avec Israel est ailleurs", dit-il. "Une partie est due à ma judéité, mais surtout, c'est par-ce que je suis un démocrate. Je pense que la construction d'Israel a été démocratique:un contrat social, Rousseauisme, la volonté générale, des personnes venant de tous les coins du monde pour se construire une nation à eux. Ces nations cosmopolitaines, oû l'on parle dix langues, oû l'on peut être noir, narron ou blanc, ce sont les seules nations que je puisse supporter, et il n'y en a pas tant que ça. Il y avait l'Amérique au dix-huitième siècle et il y a l'Amérique aujourd'hui".Pas besoin d'aller en Israel pour se rendre compte de l'utopisme que représentent de tels propos. Israel est une démocratie pour les juifs, et c'est justement pour qu'elle le reste que pendant cinquante ans, à droite comme à gauche, en Israel, le staus quo sur la quetion paléstinienne a prévalu. La paix n'a pas été dans l'intérêt d'Israel, état juif. Aujourd'hui, la paix et un état paléstinien devient nécéssaire aux sionistes, car la démographie croissante arabe met en péril l'état juif. D'autre part, comme le savent par exemple ceux qui ont vu le film 'Vas, vis et deviens", même l'idée que l'on peut-être noir(sous-entendu noir et juif)et être accepté en Israel, que le racisme n'existe pas(entre juifs)est une idée utopiste. Bien sûr, les Etats-Unis représentent la même utopie. Tant qu'on occulte les premières nations (Amérindiens), les noirs, alors oui, les Etats-Unis sont un modèle de démocratie depuis leur création.
"une vieille passion française que je ne trouve pas très sympathique, c'est l'antiaméricanisme"En effet, il y a une vision stéréotypée en France des Etats-Unis et des Américains. Ce stéréotype est pourtant bien rendu par les Américains. Ce stéréotype et par ailleurs partagé par les Britanniques (les 'Anglais') et les Français. Cela n'empêche pas que de nombreux Britanniques, Français et Américains s'aiment passionnément, à la folie! La majorité d'entre nous savent faire la différence entre politique et société. BHL n'en a pas le monopole...
Et BHL fustige le débat qui a eu lieu à propos du caractère antisémite de ce crime. Et pourtant, la philosophie n'éxige-t-elle pas de débattre? Il semblerait que ce crime soit antisémite, au moins par-ce que les meurtriers ont apparemment fait le lien juif=riche. En même temps, on doit ne pas faire l'amalgame entre un certain anti-sémitisme qui existe aujourd'hui et le racisme qui a toujours existé. Des crimes racistes (anti arabes, noirs...), on en voit régulièrement, et souvent de la part des 'gardiens de la paix' voire des politiciens. Les crimes antisémites restent rares, et ce meutre serait le premier depuis l'occupation.
"la France a un antisémitisme qui ne demande qu'à passer à l'acte"
Le meurtre d'Ilan Halimi "c'est un acte antisémite..."
Aujourd'hui,ce sont des sociologues-et encore!-qui défendent le droit au débat, comme Jean Baubérot(voir plus bas).
BHL admire les Américains, leur culture. Il aime les grands auteurs. Peut-être aime-t-il aussi les traditions de liberté d'expression et de contestation(il a d'ailleurs loué l'Amérique des années soixante). On retrouve cette réflexion contestataire chez Noam Chomsky, grand intellectuel juif, américain et sioniste (du temps oû cela ne rymait pas forcément avec colonialisme). Cet homme n'a pas peur, lui, de dénoncer la politique Israelienne, son térrorisme ainsi que l'idéologie sioniste colonialiste. Il continue à le faire, même lorsqu'on lui colle l'étiquette 'haine de soi juive'!
Voici ce qu'en pense nôtre cher BHL:
et un peu plus loin:
Ce qui n'est pas supportable, ce sont les déclarations de Noam Chomsky voyant en Ben Laden (interview à Radio Belgrade, reprise dans Libération du 6 octobre) un homme "opposé aux régimes corrompus et répressifs de la région, scandalisé par le long soutien des Etats-Unis à Israël".
Ce qui n'est plus supportable, c'est la quantité croissante d'anti-Américains pavlovisés qui vont partout répétant: "Bush le cow-boy... Bush le boucher... l'Amérique et les gros sabots de Bush...", quand ce qui frappe, c'est, qu'on le veuille ou non, la mesure, la retenue, l'habileté tactique et stratégique dont fait preuve, à l'heure où j'écris, mercredi matin, la riposte de Bush.
Je veux bien que cela ait été écrit un mois après les attaques de NY. Mais enfin, on avait déja entendu la réponse bélliqueuse de Bush.
Nous avons là un 'philosophe' qui ne sait écrire qu'en démagougue. Il s'attaque à un professeur de linguistique qui a écrit de nombreux livres minutieusement recherchés et qui sont le fruit d'une réflexion aboutie.
Ma conclusion: Soit la philosophie n'existe plus, soit les philosophes d'aujourd'hui n'en sont pas. Ce qui revient au même.
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