lundi, novembre 12, 2007

De la censure et de l'obsession du passé




Alains Finkielkraut, invité du Zapping de France Inter se dévoile dans toute sa splendeur.

De l'interdiction faite à Bertrand Cantat de s'exprimer en chanson, par écrit ou en interview à propos de Marie Trintignant (on aimerait d'ailleurs savoir quelle auguste commission se pencherait sur les textes musicaux du barde bordelais afin de juger du degrès de trintignanité des dits textes!):


"La censure, c'est la civilisation même quand-même. On ne peut pas mettre à égalité le vrai et le faux. On ne peut pas...la censure c'est le droit. Le droit fixe des limites. Je pense que normalement la civilisation doit fixer des limites. Si on est à ce point obnuibilé par la liberté d'expression qu'on aie besoin du droit, alors vive le droit! (...) on veut que cette libération ne soit pas un trouble à l'ordre public (...) une éspèce de lacher tout qui est la barbarie même."


A propos de la critique des médias à l'école, A.F. veut 'débrancher' les enfants du présent et les envoyer dans le passé glorifié par ses semblables:

"...un sophisme attroce: nous voudrions apprendre à décripter les médias. C'est à dire pour mieux nous enfermer dans le temps médiatique on nous dit 'soyons critique des médias'. Non! il n'y a pas à être critique des médias, il n'y a pas à faire l'apologie des médias, il y a à débrancher l'école pour précisément libérer les enfants de l'enfermement dans le présent (...) c'est quoi la culture? C'est la merveille du dépaysement."


Et en déssert nous vous proposons notre habituel Israël (ne changeons pas une équipe qui gagne!):

"je parle de tous les antisionistes qui veulent pouvoir vivre dans le confort du dualisme binaire, de l'opposition manichéenne."

De quel dualisme s'agit-il? Ca on ne l'apprend pas. Peut-être d'être antisioniste non-antisémite, quand on sait la drôle de définition de l'antisémitisme d'un Finkielkraut...